TerriStoire

Si le Domaine régional de Chaumont-sur-Loire est devenu célèbre aujourd’hui pour son festival international des jardins, une longue histoire précède cette notoriété contemporaine. Reconstruit à la fin du XVème siècle et au tout début de la Renaissance, il est donné en échange par la reine de France Catherine de Médicis à Diane de Poitiers, contre le château de Chenonceau. La propriété passe ensuite entre les mains de divers propriétaires qui y laissent chacun leur empreinte. En 1875, la richissime héritière, Marie-Charlotte-Constance Say, acquiert le château ; devenue princesse Henri-Amédée de Broglie, elle constitue avec son époux une collection de meubles et d’objets d’art qui trouveront une place de choix dans sa résidence des bords de Loire. Constituée sur les conseils de spécialistes, la collection fait écho à l’histoire du domaine par l’aménagement de salles évoquant Catherine de Médicis ou encore Jacques-Donatien Leray de Chaumont, fondateur au XVIIIème siècle d’une manufacture de céramique et de verrerie à proximité du château où sont créés de nombreux médaillons du sculpteur et graveur italien Jean-Baptiste Nini. La Région Centre-Val de Loire, aujourd’hui propriétaire du lieu, poursuit cette politique d’acquisition pour ressusciter sa splendeur passée afin de l’offrir au public local ou de passage. Dans cet épisode, vous allez pénétrer les coulisses du château grâce à Chantal Colleu-Dumont et John Touchet, respectivement directrice et chargé des collections du Domaine de Chaumont, Françoise Jouanneaux, chercheure au service Patrimoine et Inventaire de la Région Centre-Val de Loire et Delphine Bienvenut, restauratrice d’œuvres sculptées et objets archéologiques.

terriStoire aborde aujourd’hui un épisode douloureux de l’histoire régionale : le massacre de Maillé. Dans la matinée du 25 août 1944, des soldats de la Wehrmacht encerclent Maillé, petit bourg du sud de la Touraine, et repoussent toute personne cherchant à sortir ou à entrer dans le village. Dans le même temps, un groupe de Waffen SS pénètre dans Maillé et maison après maison, tue hommes, femmes, enfants, bébés et met le feu. A la fin de la matinée, une fois les soldats partis, le village est bombardé pendant une heure et demie et totalement détruit. Dans ce deuxième épisode, vous découvrirez la Maison du Souvenir, un lieu de mémoire mais aussi de pédagogie au cœur de ce village martyr, qui rappelle les circonstances et donne des clefs de compréhension du drame par une analyse des mécanismes et des processus ayant mené à cette violence. Michaël Cortot, président de l'Association Pour le Souvenir de Maillé, Romain Taillefait, directeur de la Maison du Souvenir et Jean-Jacques Roy, maire de la commune nous emmènent à sa découverte.

La Grande Brenne, située dans l’Indre, est une zone humide d’importance internationale et aussi région de pisciculture. Elle est connue pour ses nombreux étangs, tous construits de main d’homme. L’étang brennou, vanté pour sa biodiversité, est aussi un élément remarquable du patrimoine culturel qui mérite d’être connu et reconnu sous toutes ses formes et ses usages. Enclos d’une pisciculture élaborée, il a aussi pu servir pour faire tourner les roues hydrauliques d’usines, de point d’eau pour le bétail… A partir du 20e siècle, ses usages se diversifient : il devient base de loisirs, lieu d’agrément et parfois conservatoire du patrimoine naturel. Pour explorer toutes les facettes de cet objet patrimonial singulier, plusieurs experts vous accompagnent dans cet épisode : Renaud Benarrous (chargé de mission de l’inventaire de l’architecture rurale du Parc naturel régional de la Brenne), Vanessa Lamorlette-Pingard (photographe au service Patrimoine et Inventaire de la Région Centre-Val de Loire) Alain de Tarade (propriétaire d'étangs, pisciculteur et vice-président du syndicat des exploitants piscicoles de la Brenne), François Pinet (naturaliste du Parc naturel régional de la Brenne) et Benoît Deloche (pisciculteur et négociant).

Pour ce septième et dernier épisode de la saison, il y a du changement dans l’air ! Les élèves d’option Histoire des arts en première et terminale du lycée Fulbert à Chartres vous racontent un chef d’œuvre de leur ville : le tour de chœur de la fameuse cathédrale Notre-Dame. Avec leur professeur Élisabeth Mesplé et l’équipe de "Sens de la visite", Lisa et Jérémie Thomas, ils ont étudié cette œuvre majeure de la Renaissance et conçu leur propre épisode de podcast pour vous le faire découvrir. Autour du chœur, ces jeunes ont rencontré Irène Jourd’heuil, conservateur des monuments historiques à la Direction régionale des affaires culturelles du Centre-Val de Loire, qui a supervisé le chantier de restauration récemment terminé, puis Agathe Houvet, restauratrice de sculptures, qui a œuvré avec son équipe à restaurer la splendeur de l’ensemble. Laissez-vous gagner par l’enthousiasme communicatif d’Alexandre, Audrey, Bastien, Batita, Eléna, Ilona, Léo, Angeline, Emma, Flora, Latife, Maewenn, Manel, Romane et Tiffen qui vous emmènent dans notre dernière étape de la saison en Eure-et-Loir.

Ouvert il y a plus de 150 ans, l’atelier Lorin est le plus ancien atelier de vitraux en France encore en activité dans ses locaux d’origine et le seul atelier de vitraux actif dont les bâtiments sont protégés au titre des Monuments historiques.  Le caractère exceptionnel de l’atelier tient dans la conservation combinée des locaux très peu modifiés depuis la fin du XIXe siècle, d’un important matériel lié au métier de verrier et d’une quantité extraordinaire d’archives propres à retracer l’histoire de l’entreprise et des chantiers. Ce podcast vous invite à découvrir l’étude conduite actuellement sur l’atelier par Valérie Mauret-Cribellier et Thierry Cantalupo, chercheure et photographe au Service Patrimoine et Inventaire de la Région Centre-Val de Loire. Nous les retrouvons au sein de l’atelier de vitraux chartrain en compagnie d’Elodie Vally, peintre-verrier, qui nous parle de son métier.

Le Parc naturel régional du Perche s’étend sur plus de 200 000 hectares aux confins des Régions Centre-Val de Loire et Normandie. L’ancienne province du Perche, scindée à la Révolution entre les départements de l’Orne et de l’Eure-et-Loir, est aujourd’hui reconnue pour la qualité de son architecture traditionnelle et ses paysages de collines bocagères. Depuis 2008 le Parc du Perche y mène un inventaire topographique du patrimoine bâti, en partenariat avec les services de l’inventaire du patrimoine des deux régions. En 2023, l’étude portait sur la commune de Souancé-au-Perche, située à huit kilomètres au sud de Nogent-le-Rotrou. Dans ce cinquième épisode enregistré à Souancé, Florent Maillard, chercheur associé en charge de l’inventaire du patrimoine bâti du Parc du Perche, et Vanessa Lamorlette-Pingard, photographe au SPI, expliquent les spécificités d’un inventaire topographique en milieu rural et l’importance des archives pour l’étude du patrimoine. On y retrouve aussi Jean-Jérôme de Souancé,  adjoint au maire de la commune, et Nicolas Loriette, médiateur culturel et muséographe qui nous rappellent la nécessité de transmettre ces connaissances au plus grand nombre.