Oliwon Lakarayib, une plateforme numérique dédiée à la Caraïbe

Céline Flory est docteure en Histoire, Chargée de Recherche au CNRS, membre du laboratoire Mondes Américains et depuis 2012, membre du bureau du Centre International de Recherches sur les Esclavages et les post-esclavages (CIRESC). Elle a été également membre du programme ANR ALTER « Histoires orales alternatives dans la Caraïbe (XIXe-XXIe siècles). dans la Caraïbe (XIXe-XXIe siècles). Ses recherches doctorales analysaient l’engagisme africain à la Guyane et aux Antilles françaises, c’est-à-dire le système mis en place par le gouvernement impérial du Second Empire après l’abolition de l’esclavage promulguée le 27 avril 1848 pour recruter, acheminer et mettre au travail des Africains munis de contrats d’engagement de travail de plusieurs années. Ses recherches visent maintenant à élaborer une histoire sociale des travailleurs africains, indiens et chinois, arrivés sous contrat d’engagement, et de leurs descendants afin de préciser les reconfigurations politiques, économiques, sociales, culturelles et raciales des sociétés françaises de la Caraïbe depuis la phase du post-esclavage jusqu’à la période contemporaine.

Oliwon Lakarayib reçoit aujourd’hui Jessica Balguy, titulaire d’une licence en socio-ethnologie et d’un Master mention histoire de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et docteur depuis septembre 2023 après avoir soutenue sa thèse intitulée : Indemniser l'esclavage en 1848 ? L'heure des comptes pour les propriétaires d'esclaves de couleur de la Martinique", sous la direction de Myriam Cottias. Elle travaille à la réalisation d’une description des libres de couleur ayant reçu l’indemnité coloniale à la Martinique en 1849.  Cette thèse analyse, à partir de la base de données des bénéficiaires de l’indemnité versée à partir de 1849 aux anciens propriétaires d’esclaves qu’elle a constituée, le groupe des propriétaires de couleur pris dans une multitude de relations, d’alliances et d’intérêts, évalue leur rôle dans les processus d’émancipation et interroge le jeu et le sens des catégories raciales à la période de l’abolition. Elle montre les dynamiques qui ont traversé la société coloniale esclavagiste et la complexité des recompositions des catégories socio-raciales. Elle est aussi l’auteure d’un ouvrage paru en octobre 2020 : "Indemniser l’esclavage en 1848 ? Débats dans l'Empire français du XIXe siècle" "Dans le cadre du Projet ANR REPAIRS dirigé par Myriam Cottias, Jessica Balguy a travaillé sur la base 1849. La base de 1825 a été conçue par une seconde équipe. Le travail de thèse de Mathilde Ackermann s’appuie sur cette base de données à laquelle elle a également participé ». pour aller sur le site de la base : https://esclavage-indemnites.fr/public/

Oliwon Lakarayib reçoit Catherine MARCELINE, avocate et conférencière. Elle publie un ouvrage biographique sur la cantatrice martiniquaise Christiane EDA-PIERRE. Cette artiste de renommée internationale, est l’une des plus grandes sopranos de sa génération. Son répertoire lyrique va de la musique baroque à la musique contemporaine. Cette femme, première cantatrice noire acclamée dans le monde, a travaillé avec les plus grands chefs d’orchestre et partagé la scène avec les plus grands ténors. Derrière la professionnelle exceptionnelle se cache une femme avec son histoire extraordinaire et c’est aussi celle-ci que Catherine MARCELINE raconte dans ce podcast et dans son ouvrage Christiane EDA-PIERRE. Une vie d’excellence. Bibliographie Catherine MARCELINE, Christiane EDA-PIERRE. Une vie d’excellence, 2019.

Oliwon Lakarayib reçoit aujourd’hui Abel Alexis Louis. Il est docteur en histoire, membre associé du laboratoire AIHP/GEODE (UR 6-1) et membre associé du CRHIA (EA-1129). Il est en outre président de la Société d’Histoire de la Martinique. Ses recherches portent sur la composante sociale des libres de couleur en Martinique entre 1660 et 1848, sur les élites sociales dans les Antilles françaises entre le dernier tiers du XVIIIe siècle et les années 1860 et sur les cultures matérielles. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, notamment le dernier portant sur “Hommes en noir, femmes en blanc ? La culture des apparences à l’épreuve du système esclavagiste en Martinique (1765-1848), publié en 2020. Son travail porte sur les hommes de couleur libres, ces intermédiaires de la société esclavagiste qui deviendront les élites noires après l’abolition de l’esclavage. Il a présenté des travaux sur des individus et leurs trajectoires comme Janvier Littée, premier député de couleur, ou encore Jean-Pierre Eugène Clavier, homme de loi, avocat et propriétaire de plantations et d’esclaves.