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Épisode
17 juin 2025 - 3min
Voix : Léa Dauphas et Maxime Alimi Texte : Maxime Alimi J’aimerais savoir : Pourquoi les prix peuvent s’effondrer brutalement ? Beaucoup de gens hésitent à investir en Bourse de peur de subir des pertes, notamment lors des krachs boursiers, krachs qui se produisent régulièrement. Pourquoi les prix d’actifs financiers comme les actions...
Voix : Léa Dauphas et Maxime Alimi Texte : Maxime Alimi J’aimerais savoir : Pourquoi les prix peuvent s’effondrer brutalement ? Beaucoup de gens hésitent à investir en Bourse de peur de subir des pertes, notamment lors des krachs boursiers, krachs qui se produisent régulièrement. Pourquoi les prix d’actifs financiers comme les actions peuvent-ils s’effondrer brutalement ? C’est vrai que les krachs boursiers peuvent être violents. En 2008, l’indice américain S&P 500 a perdu 55% de sa valeur. En 2020, le CAC 40 a perdu près de 40%. Souvent, quand il y a une secousse de cette ampleur, c’est le résultat d’une combinaison de chocs. On distingue les facteurs fondamentaux et les facteurs techniques. Commençons alors par les facteurs fondamentaux. Le fondamental, c’est ce qui est lié à la réalité économique et son impact sur la valeur de l’actif financier. Et il faut bien se souvenir que les marchés financiers sont une énorme machine à anticiper : ce qui compte, c’est l’impact à venir. Pour le marché actions, c’est notamment l’impact attendu d’un choc sur la performance des entreprises, au travers de leur capacité à générer du chiffre d’affaires et du bénéfice. Quand on apprend qu’une pandémie s’abat sur le monde, les marchés ajustent la trajectoire anticipée des bénéfices pour toutes les entreprises, ce qui crée un mouvement d’ajustement violent. OK et donc ça, c’est l’effet fondamental ? Pas entièrement. En fait, les marchés ajustent à la baisse leur scénario mais intègrent aussi une augmentation de l’incertitude autour de ce scénario. Par exemple, si on dit que le plus probable c’est que les bénéfices baisseront de 30%, on dit en même temps qu’il y a aussi une chance qu’ils baissent encore davantage, car on n’est pas sûr de cette estimation. La baisse pourrait être encore plus forte que prévu !. C’est ce qu’on appelle l’augmentation de la prime de risque, qui correspond à la baisse de visibilité sur le scénario le plus probable. Et ça amplifie la baisse des prix. Et à cela, on doit ajouter d’autres facteurs techniques ? Exact. Les facteurs techniques, ce sont des canaux d’amplification des mouvements de prix qui ne sont pas liés à la réalité économique directement mais à des mécanismes financiers. Par exemple, lorsque les prix d’actifs baissent, certains investisseurs sont forcés de vendre, même s’ils ne le souhaiteraient pas. Soit parce qu’ils ont des règles strictes de contrôle de risque, soit parce qu’ils ont des contraintes réglementaires, soit parce qu’ils ont acheté ces actifs en s’endettant. Je vois. Donc pour résumer, les krachs boursiers proviennent le plus souvent de chocs réels qui impactent les fondamentaux de l’économie, mais sont amplifiés à la fois par l’incertitude qui accompagne cet ajustement et par d’autres réactions plus techniques.
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Voix : Léa Dauphas et Maxime Alimi
Texte : Maxime Alimi
J’aimerais savoir : Pourquoi les prix peuvent s’effondrer brutalement ?
Beaucoup de gens hésitent à investir en Bourse de peur de subir des pertes, notamment lors des krachs boursiers, krachs qui se produisent régulièrement. Pourquoi les prix d’actifs financiers comme les actions peuvent-ils s’effondrer brutalement ?
C’est vrai que les krachs boursiers peuvent être violents. En 2008, l’indice américain S&P 500 a perdu 55% de sa valeur. En 2020, le CAC 40 a perdu près de 40%. Souvent, quand il y a une secousse de cette ampleur, c’est le résultat d’une combinaison de chocs. On distingue les facteurs fondamentaux et les facteurs techniques.
Commençons alors par les facteurs fondamentaux.
Le fondamental, c’est ce qui est lié à la réalité économique et son impact sur la valeur de l’actif financier. Et il faut bien se souvenir que les marchés financiers sont une énorme machine à anticiper : ce qui compte, c’est l’impact à venir. Pour le marché actions, c’est notamment l’impact attendu d’un choc sur la performance des entreprises, au travers de leur capacité à générer du chiffre d’affaires et du bénéfice. Quand on apprend qu’une pandémie s’abat sur le monde, les marchés ajustent la trajectoire anticipée des bénéfices pour toutes les entreprises, ce qui crée un mouvement d’ajustement violent.
OK et donc ça, c’est l’effet fondamental ?
Pas entièrement. En fait, les marchés ajustent à la baisse leur scénario mais intègrent aussi une augmentation de l’incertitude autour de ce scénario. Par exemple, si on dit que le plus probable c’est que les bénéfices baisseront de 30%, on dit en même temps qu’il y a aussi une chance qu’ils baissent encore davantage, car on n’est pas sûr de cette estimation. La baisse pourrait être encore plus forte que prévu !. C’est ce qu’on appelle l’augmentation de la prime de risque, qui correspond à la baisse de visibilité sur le scénario le plus probable. Et ça amplifie la baisse des prix.
Et à cela, on doit ajouter d’autres facteurs techniques ?
Exact. Les facteurs techniques, ce sont des canaux d’amplification des mouvements de prix qui ne sont pas liés à la réalité économique directement mais à des mécanismes financiers. Par exemple, lorsque les prix d’actifs baissent, certains investisseurs sont forcés de vendre, même s’ils ne le souhaiteraient pas. Soit parce qu’ils ont des règles strictes de contrôle de risque, soit parce qu’ils ont des contraintes réglementaires, soit parce qu’ils ont acheté ces actifs en s’endettant.
Je vois. Donc pour résumer, les krachs boursiers proviennent le plus souvent de chocs réels qui impactent les fondamentaux de l’économie, mais sont amplifiés à la fois par l’incertitude qui accompagne cet ajustement et par d’autres réactions plus techniques.
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