Sorry, no results.
Please try another keyword
Épisode
31 juillet 2025 - 1min
Aujourd'hui, notre TIME SHOT s'arrête sur le 31 juillet 1914, quand une voix s'éteint, celle de Jean Jaurès. Ce jour-là, à 21h40 très précisément, dans le "Café du Croissant", rue Montmartre à Paris, qui existe toujours sous le nom de "Taverne du Croissant" d'ailleurs, un homme est attablé, penché sur...
Aujourd'hui, notre TIME SHOT s'arrête sur le 31 juillet 1914, quand une voix s'éteint, celle de Jean Jaurès. Ce jour-là, à 21h40 très précisément, dans le "Café du Croissant", rue Montmartre à Paris, qui existe toujours sous le nom de "Taverne du Croissant" d'ailleurs, un homme est attablé, penché sur les colonnes d'un journal. Il s'appelle Jean Jaurès, tribun socialiste, journaliste, député du Tarn, et figure majeure du pacifisme européen. Il discute, il écrit, il lutte contre l'engrenage qui, depuis Sarajevo, entraîne l'Europe vers la guerre. Il supplie, il alerte, il plaide pour la paix, il veut croire qu'on peut encore éviter la guerre. Mais ce soir-là, un jeune nationaliste exalté, Raoul Villain, entre dans le café, il s'approche et tire deux balles dans la tête de Jaurès. Le tribun s'effondre et l'histoire bascule. Le lendemain, la France mobilise, trois jours plus tard, c'est la guerre. Avec la mort de Jaurès, c'est la dernière grande voie de la paix qui s'éteint. Son assassinat semble même l'annoncer. Comme si l'Europe, déjà au bord de l'abîme, avait voulu faire taire ce dernier rempart moral. Il ne reste plus qu'à un portrait renversé, une table ensanglantée et un silence tragique. Mais Jaurès ne disparaît pas vraiment. Il entre dans la mémoire collective, dans les discours, les hommages, les rues qui portent son nom, et dans une question toujours ouverte, et si on l'avait écoutée. Le 31 juillet 1914, la paix reçoit deux balles et le monde entre dans une nuit de quatre ans. A demain dans TIME SHOT pour une nouvelle Minute Histoire. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Afficher plus
Aujourd'hui, notre TIME SHOT s'arrête sur le 31 juillet 1914, quand une voix s'éteint, celle de Jean Jaurès.
Ce jour-là, à 21h40 très précisément, dans le "Café du Croissant", rue Montmartre à Paris, qui existe toujours sous le nom de "Taverne du Croissant" d'ailleurs, un homme est attablé, penché sur les colonnes d'un journal. Il s'appelle Jean Jaurès, tribun socialiste, journaliste, député du Tarn, et figure majeure du pacifisme européen.
Il discute, il écrit, il lutte contre l'engrenage qui, depuis Sarajevo, entraîne l'Europe vers la guerre. Il supplie, il alerte, il plaide pour la paix, il veut croire qu'on peut encore éviter la guerre. Mais ce soir-là, un jeune nationaliste exalté, Raoul Villain, entre dans le café, il s'approche et tire deux balles dans la tête de Jaurès.
Le tribun s'effondre et l'histoire bascule. Le lendemain, la France mobilise, trois jours plus tard, c'est la guerre.
Avec la mort de Jaurès, c'est la dernière grande voie de la paix qui s'éteint. Son assassinat semble même l'annoncer.
Comme si l'Europe, déjà au bord de l'abîme, avait voulu faire taire ce dernier rempart moral. Il ne reste plus qu'à un portrait renversé, une table ensanglantée et un silence tragique.
Mais Jaurès ne disparaît pas vraiment. Il entre dans la mémoire collective, dans les discours, les hommages, les rues qui portent son nom, et dans une question toujours ouverte, et si on l'avait écoutée.
Le 31 juillet 1914, la paix reçoit deux balles et le monde entre dans une nuit de quatre ans.
A demain dans TIME SHOT pour une nouvelle Minute Histoire.
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pas de transcription pour le moment.
STORYCAST
STORYCAST
Vous devez être connecté pour soumettre un avis.
STORYCAST