Sorry, no results.
Please try another keyword
Épisode
28 juin 2025 - 35min
Le 27 juin 2025, Mike Borowski vous donnait rendez-vous sur la chaîne Géopolitique Profonde.Trump face à l’État profond américainDonald Trump s’était hissé au sommet du pouvoir en promettant de “drainer le marais” de Washington. Ce slogan, percutant et rassembleur, visait directement l’État profond, cette structure informelle faite de hauts fonctionnaires,...
Le 27 juin 2025, Mike Borowski vous donnait rendez-vous sur la chaîne Géopolitique Profonde.Trump face à l’État profond américainDonald Trump s’était hissé au sommet du pouvoir en promettant de “drainer le marais” de Washington. Ce slogan, percutant et rassembleur, visait directement l’État profond, cette structure informelle faite de hauts fonctionnaires, de réseaux de renseignement et de groupes d’intérêts qui orientent la stratégie nationale sans contrôle démocratique.Pourtant, une fois élu, Trump a nommé des figures de cet appareil : Mike Pompeo à la CIA puis aux Affaires étrangères, John Bolton à la sécurité nationale. Deux représentants du bellicisme néoconservateur. Trump ne s’est pas opposé à l’État profond, il l’a intégré, voire servi.Ses décisions en politique étrangère l’ont confirmé : assassinat du général iranien Qassem Soleimani, reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, soutien à l’Arabie Saoudite. Autant de choix alignés sur les intérêts du complexe militaro-industriel et des cercles d’influence pro-israéliens. Derrière l’anti-establishment affiché, sa politique a consolidé la domination géopolitique de l’État profond.L’AIPAC, bras armé d’une influence étrangèreL’AIPAC, lobby pro-israélien à Washington, dépasse le simple groupe de pression. Doté d’un puissant réseau de donateurs, d’experts et de relais politiques, il façonne la politique étrangère américaine au service d’Israël. Aucun président ne semble lui échapper, pas même Trump.Ce dernier a multiplié les gestes géopolitiques en faveur d’Israël : reconnaissance du Golan, retrait de l’accord sur le nucléaire iranien, accords d’Abraham. Autant de mesures qui illustrent une dépendance stratégique. Trump n’a pas défendu une ligne souverainiste, mais validé un agenda dicté par l’AIPAC.François Asselineau note même que Trump n’aurait pas été informé d’une attaque israélienne contre l’Iran. Ce constat souligne l’existence d’un pouvoir parallèle, dans lequel l’AIPAC joue un rôle central. Le président américain devient un exécutant, non un décideur.Un double jeu stratégique orchestréTrump manie la rupture de ton, les effets d’annonce et le brouillage stratégique. Il donne l’illusion de combattre l’establishment, tout en négociant avec les puissants lobbies. Il critique les “guerres éternelles”, mais exacerbe les tensions avec l’Iran. Il dénonce l’État profond, mais s’entoure de ses figures clés.Israël est au cœur de cette ambiguïté : Trump se proclame “meilleur ami” d’Israël tout en jurant défendre “l’Amérique d’abord”. Mais chaque geste envers Netanyahou, chaque sanction contre ses ennemis, trahit une subordination stratégique.Quand il déclare que “les États-Unis ont sauvé Israël, et maintenant ils sauveront aussi Netanyahou”, il ne scelle pas une alliance : il acte une inversion. Ce n’est plus Washington qui dirige. C’est Tel-Aviv.Support the showNe vous laissez plus manipuler par des élites déconnectées du réel. Découvrez la revue mensuelle Géopolitique Profonde.https://geopolitique-profonde.com/
Afficher plus
Le 27 juin 2025, Mike Borowski vous donnait rendez-vous sur la chaîne Géopolitique Profonde.
Trump face à l’État profond américain
Donald Trump s’était hissé au sommet du pouvoir en promettant de “drainer le marais” de Washington. Ce slogan, percutant et rassembleur, visait directement l’État profond, cette structure informelle faite de hauts fonctionnaires, de réseaux de renseignement et de groupes d’intérêts qui orientent la stratégie nationale sans contrôle démocratique.
Pourtant, une fois élu, Trump a nommé des figures de cet appareil : Mike Pompeo à la CIA puis aux Affaires étrangères, John Bolton à la sécurité nationale. Deux représentants du bellicisme néoconservateur. Trump ne s’est pas opposé à l’État profond, il l’a intégré, voire servi.
Ses décisions en politique étrangère l’ont confirmé : assassinat du général iranien Qassem Soleimani, reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, soutien à l’Arabie Saoudite. Autant de choix alignés sur les intérêts du complexe militaro-industriel et des cercles d’influence pro-israéliens. Derrière l’anti-establishment affiché, sa politique a consolidé la domination géopolitique de l’État profond.
L’AIPAC, bras armé d’une influence étrangère
L’AIPAC, lobby pro-israélien à Washington, dépasse le simple groupe de pression. Doté d’un puissant réseau de donateurs, d’experts et de relais politiques, il façonne la politique étrangère américaine au service d’Israël. Aucun président ne semble lui échapper, pas même Trump.
Ce dernier a multiplié les gestes géopolitiques en faveur d’Israël : reconnaissance du Golan, retrait de l’accord sur le nucléaire iranien, accords d’Abraham. Autant de mesures qui illustrent une dépendance stratégique. Trump n’a pas défendu une ligne souverainiste, mais validé un agenda dicté par l’AIPAC.
François Asselineau note même que Trump n’aurait pas été informé d’une attaque israélienne contre l’Iran. Ce constat souligne l’existence d’un pouvoir parallèle, dans lequel l’AIPAC joue un rôle central. Le président américain devient un exécutant, non un décideur.
Un double jeu stratégique orchestré
Trump manie la rupture de ton, les effets d’annonce et le brouillage stratégique. Il donne l’illusion de combattre l’establishment, tout en négociant avec les puissants lobbies. Il critique les “guerres éternelles”, mais exacerbe les tensions avec l’Iran. Il dénonce l’État profond, mais s’entoure de ses figures clés.
Israël est au cœur de cette ambiguïté : Trump se proclame “meilleur ami” d’Israël tout en jurant défendre “l’Amérique d’abord”. Mais chaque geste envers Netanyahou, chaque sanction contre ses ennemis, trahit une subordination stratégique.
Quand il déclare que “les États-Unis ont sauvé Israël, et maintenant ils sauveront aussi Netanyahou”, il ne scelle pas une alliance : il acte une inversion. Ce n’est plus Washington qui dirige. C’est Tel-Aviv.
Ne vous laissez plus manipuler par des élites déconnectées du réel. Découvrez la revue mensuelle Géopolitique Profonde.
https://geopolitique-profonde.com/
Pas de transcription pour le moment.
Géopolitique Profonde
Géopolitique Profonde
Vous devez être connecté pour soumettre un avis.
Géopolitique Profonde