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Épisode
19 juin 2025 - 2min
C’est l’un des dossiers les plus stratégiques du moment. Lors du salon VivaTech, Emmanuel Macron a lancé un signal fort : la souveraineté numérique européenne passera par la maîtrise des semi-conducteurs avancés. Fini les puces « matures », ces composants gravés à 28 nanomètres ou plus. L’heure est désormais à...
C’est l’un des dossiers les plus stratégiques du moment. Lors du salon VivaTech, Emmanuel Macron a lancé un signal fort : la souveraineté numérique européenne passera par la maîtrise des semi-conducteurs avancés. Fini les puces « matures », ces composants gravés à 28 nanomètres ou plus. L’heure est désormais à la haute précision : des puces de moins de 5 nm, indispensables à l’intelligence artificielle, aux voitures autonomes ou à la 5G. Problème : seuls deux géants mondiaux dominent ce marché hypertechnologique — TSMC à Taïwan et Samsung en Corée du Sud.Les États-Unis l’ont bien compris. Ils ont sorti le chéquier pour attirer ces mastodontes sur leur sol : TSMC construit une usine en Arizona, Samsung une autre au Texas. La France entend suivre le modèle, avec un cocktail d’aides publiques issues du plan France 2030, de crédits d’impôt, et un argument de poids : une énergie nucléaire bas carbone pour alimenter les futures « salles blanches ». Face à la lenteur du projet TSMC en Allemagne, Paris voit une fenêtre d’opportunité. Mais attention : attirer une méga-usine gravant à 2 nm, c’est engager des investissements colossaux – plus de 20 milliards d’euros – et mobiliser des milliers d’ingénieurs spécialisés. Une ressource rare. Le gouvernement mise sur la reconversion des salariés de STMicroelectronics, qui prévoit pourtant de supprimer 1 000 postes d’ici 2027. Une contradiction qui fragilise la filière à un moment clé.Et le temps presse. Construire une usine EUV de pointe prend 5 à 7 ans, alors que la technologie progresse vite : le 2 nm pourrait bientôt céder la place au 1,8. Pourtant, sans cette ambition industrielle, la France risque de rester à la traîne, simple cliente dans une guerre mondiale des composants. Un manifeste signé par 300 acteurs du secteur appelle à l’action. Leur message est limpide : 265 milliards d’euros de dépendance technologique chaque année, ça suffit. Il est temps d’investir chez nous pour retrouver une part de ce marché dont l’Europe ne détient aujourd’hui que 10 %, contre 60 % pour l’Asie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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C’est l’un des dossiers les plus stratégiques du moment. Lors du salon VivaTech, Emmanuel Macron a lancé un signal fort : la souveraineté numérique européenne passera par la maîtrise des semi-conducteurs avancés. Fini les puces « matures », ces composants gravés à 28 nanomètres ou plus. L’heure est désormais à la haute précision : des puces de moins de 5 nm, indispensables à l’intelligence artificielle, aux voitures autonomes ou à la 5G. Problème : seuls deux géants mondiaux dominent ce marché hypertechnologique — TSMC à Taïwan et Samsung en Corée du Sud.
Les États-Unis l’ont bien compris. Ils ont sorti le chéquier pour attirer ces mastodontes sur leur sol : TSMC construit une usine en Arizona, Samsung une autre au Texas. La France entend suivre le modèle, avec un cocktail d’aides publiques issues du plan France 2030, de crédits d’impôt, et un argument de poids : une énergie nucléaire bas carbone pour alimenter les futures « salles blanches ». Face à la lenteur du projet TSMC en Allemagne, Paris voit une fenêtre d’opportunité. Mais attention : attirer une méga-usine gravant à 2 nm, c’est engager des investissements colossaux – plus de 20 milliards d’euros – et mobiliser des milliers d’ingénieurs spécialisés. Une ressource rare. Le gouvernement mise sur la reconversion des salariés de STMicroelectronics, qui prévoit pourtant de supprimer 1 000 postes d’ici 2027. Une contradiction qui fragilise la filière à un moment clé.
Et le temps presse. Construire une usine EUV de pointe prend 5 à 7 ans, alors que la technologie progresse vite : le 2 nm pourrait bientôt céder la place au 1,8. Pourtant, sans cette ambition industrielle, la France risque de rester à la traîne, simple cliente dans une guerre mondiale des composants. Un manifeste signé par 300 acteurs du secteur appelle à l’action. Leur message est limpide : 265 milliards d’euros de dépendance technologique chaque année, ça suffit. Il est temps d’investir chez nous pour retrouver une part de ce marché dont l’Europe ne détient aujourd’hui que 10 %, contre 60 % pour l’Asie.
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