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Épisode
14 avril 2025 - 2min
Lors d'un marathon, le corps est soumis à une demande énergétique extrême. Une étude récente publiée dans Nature Metabolism a révélé que, dans de telles conditions, le cerveau pourrait temporairement utiliser sa propre myéline comme source d'énergie, un phénomène parfois décrit comme le cerveau "se mangeant lui-même" pour survivre.La myéline...
Lors d'un marathon, le corps est soumis à une demande énergétique extrême. Une étude récente publiée dans Nature Metabolism a révélé que, dans de telles conditions, le cerveau pourrait temporairement utiliser sa propre myéline comme source d'énergie, un phénomène parfois décrit comme le cerveau "se mangeant lui-même" pour survivre.La myéline est une substance grasse qui entoure les fibres nerveuses, facilitant la transmission rapide et efficace des signaux électriques entre les neurones. Elle est essentielle au bon fonctionnement du système nerveux, notamment pour la coordination motrice et le traitement sensoriel. Cependant, lors d'efforts prolongés comme un marathon, les réserves de glucose, principale source d'énergie du cerveau, s'épuisent. Face à cette pénurie, le cerveau pourrait se tourner vers la dégradation de la myéline pour obtenir l'énergie nécessaire à son fonctionnement.Des chercheurs espagnols ont mené une étude impliquant dix coureurs de marathon, dont huit hommes et deux femmes. Ils ont réalisé des IRM cérébrales 48 heures avant la course, puis deux jours, deux semaines et deux mois après l'événement. Les résultats ont montré une diminution significative de la myéline dans certaines régions du cerveau, notamment celles impliquées dans la coordination motrice, l'intégration sensorielle et le traitement émotionnel, peu après la course. Cependant, cette diminution était temporaire : deux semaines après le marathon, les niveaux de myéline avaient commencé à se rétablir, et après deux mois, ils étaient revenus à la normale.Ce phénomène suggère que la myéline peut servir de source d'énergie de secours lorsque les nutriments habituels du cerveau sont insuffisants. Cette capacité du cerveau à utiliser la myéline pour maintenir ses fonctions vitales en période de stress énergétique intense est un exemple de sa remarquable plasticité métabolique. Les chercheurs ont qualifié ce mécanisme de "plasticité myélinique métabolique".Bien que cette découverte puisse sembler préoccupante, il est rassurant de constater que la perte de myéline est réversible chez les individus en bonne santé. Toutefois, ces résultats pourraient avoir des implications pour les personnes atteintes de maladies démyélinisantes, comme la sclérose en plaques, où la myéline est endommagée de manière permanente. Comprendre comment la myéline se régénère après un stress énergétique intense pourrait ouvrir de nouvelles voies pour le développement de traitements visant à favoriser la réparation de la myéline dans de telles maladies.Il est important de noter que cette étude a été réalisée sur un petit échantillon de participants. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats et mieux comprendre les mécanismes sous-jacents. Néanmoins, ces découvertes offrent un aperçu fascinant de la manière dont le cerveau s'adapte aux défis énergétiques extrêmes et soulignent l'importance de la myéline non seulement comme isolant neuronal, mais aussi comme réserve énergétique potentielle en cas de besoin. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Lors d'un marathon, le corps est soumis à une demande énergétique extrême. Une étude récente publiée dans Nature Metabolism a révélé que, dans de telles conditions, le cerveau pourrait temporairement utiliser sa propre myéline comme source d'énergie, un phénomène parfois décrit comme le cerveau "se mangeant lui-même" pour survivre.
La myéline est une substance grasse qui entoure les fibres nerveuses, facilitant la transmission rapide et efficace des signaux électriques entre les neurones. Elle est essentielle au bon fonctionnement du système nerveux, notamment pour la coordination motrice et le traitement sensoriel. Cependant, lors d'efforts prolongés comme un marathon, les réserves de glucose, principale source d'énergie du cerveau, s'épuisent. Face à cette pénurie, le cerveau pourrait se tourner vers la dégradation de la myéline pour obtenir l'énergie nécessaire à son fonctionnement.
Des chercheurs espagnols ont mené une étude impliquant dix coureurs de marathon, dont huit hommes et deux femmes. Ils ont réalisé des IRM cérébrales 48 heures avant la course, puis deux jours, deux semaines et deux mois après l'événement. Les résultats ont montré une diminution significative de la myéline dans certaines régions du cerveau, notamment celles impliquées dans la coordination motrice, l'intégration sensorielle et le traitement émotionnel, peu après la course. Cependant, cette diminution était temporaire : deux semaines après le marathon, les niveaux de myéline avaient commencé à se rétablir, et après deux mois, ils étaient revenus à la normale.
Ce phénomène suggère que la myéline peut servir de source d'énergie de secours lorsque les nutriments habituels du cerveau sont insuffisants. Cette capacité du cerveau à utiliser la myéline pour maintenir ses fonctions vitales en période de stress énergétique intense est un exemple de sa remarquable plasticité métabolique. Les chercheurs ont qualifié ce mécanisme de "plasticité myélinique métabolique".
Bien que cette découverte puisse sembler préoccupante, il est rassurant de constater que la perte de myéline est réversible chez les individus en bonne santé. Toutefois, ces résultats pourraient avoir des implications pour les personnes atteintes de maladies démyélinisantes, comme la sclérose en plaques, où la myéline est endommagée de manière permanente. Comprendre comment la myéline se régénère après un stress énergétique intense pourrait ouvrir de nouvelles voies pour le développement de traitements visant à favoriser la réparation de la myéline dans de telles maladies.
Il est important de noter que cette étude a été réalisée sur un petit échantillon de participants. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats et mieux comprendre les mécanismes sous-jacents. Néanmoins, ces découvertes offrent un aperçu fascinant de la manière dont le cerveau s'adapte aux défis énergétiques extrêmes et soulignent l'importance de la myéline non seulement comme isolant neuronal, mais aussi comme réserve énergétique potentielle en cas de besoin.
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