Sorry, no results.
Please try another keyword
Épisode
19 juillet 2025 - 3min
Merci d’écouter La Communauté des Invisibles ! Mon nom est Joffrey Lebourg, enseignant, journaliste, podcasteur (j’ai également enregistré une série sur les mythologies du monde, Le Cercle des Dieux Disparus) et romancier aux quinze ouvrages, répartis entre quatre sagas.Je vous invite à découvrir mes univers sur les sites www.les-sept-reliques.fr (pour tous...
Merci d’écouter La Communauté des Invisibles ! Mon nom est Joffrey Lebourg, enseignant, journaliste, podcasteur (j’ai également enregistré une série sur les mythologies du monde, Le Cercle des Dieux Disparus) et romancier aux quinze ouvrages, répartis entre quatre sagas.Je vous invite à découvrir mes univers sur les sites www.les-sept-reliques.fr (pour tous les amateurs de quête épique à la recherche d’un renouveau du genre) ou www.chroniquesdunouveaumonde.fr (si votre fibre vous entraîne davantage vers une odyssée culturelle autour de la Terre, à la rencontre de ses peuples oubliés).Dans ce troisième épisode, après Elfes et Nains, je voudrais démystifier une autre coqueluche de la littérature contemporaine : le vampire. Une créature originaire d'Europe de l'Est et de Russie, où elle porte le nom "oupyr". Ca désigne alors un simple mort-vivant, la tradition était d'enterrer les gens avec une pierre dans la bouche pour les empêcher de se relever de leur tombe.La première révision du mythe daterait de l'Angleterre victorienne, époque très tournée vers le mysticisme. D’abord via quelques apparitions mineures, notamment Carmilla, de Joseph Sheridan le Fanu : sous ses airs de jeune fille angélique, l’auteur dépeint un véritable démon, cruel et lascif, qui dort dans un cercueil plein de sang – il ne semble pas le boire. Et l’on ne sait pas bien si elle blesse sa jeune victime, ou si elle se contente de « vampiriser » ses forces par sa seule compagnie.Arrive ensuite Bram Stocker, avec son Dracula. Il s'inspire d'un seigneur moldave du XIIe siècle, particulièrement sanguinaire, Vlad Tepes fils de Vlad Drakul (« Vlad le dragon »). D'où Dracula. C'est Stocker qui fixe la définition moderne du vampire : allergique au soleil, à l'argent, aux symboles religieux et capable de guérir de n'importe quelle blessure mineure – c’est-à-dire tout, sauf le cœur percé et la tête tranchée.Ce personnage de Dracula est monstrueux mais Stocker nous joue une sorte de remake de La Belle et la Bête, puisque la jeune Wilhemina, enlevée par Dracula, va finir par en tomber amoureuse (et lui d'elle). Elle découvre que c'est aussi un être sensible, très cultivé et se sentant horriblement seul. Avec Dracula, Stocker invente le « vampire romantique ».Cette figure, vous le savez sans doute, a inondé la littérature il y a quelques années. L’édition connaît des effets de mode, il y a eu la dystopie, le postapocalyptique, en ce moment c’est la « romantasy ». Et une vague initiée avec Twilight, qui était un peu avant-gardiste, puis tout le monde s'est mis à inventer son vampire sauce guimauve. D’expérience de lecteur, c’était très pénible, on ne trouvait plus rien d’autre en librairie !Ces nouveaux vampires ne sont plus obligatoirement des morts-vivants, dans la mesure où certains peuvent se reproduire. C’est aussi le parti que j’ai pris les rares fois où j’en ai intégrés à mes romans – la dernière en date est le troisième tome des Sept Reliques. Je fais aussi en sorte qu’ils attaquent uniquement du bétail car, dans mon univers, la viande et le sang humains sont infects. Corrompus par l’ensemble de nos vices… Intro : All the works of Nature which adorn the World – Vista, Nightwish Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Afficher plus
Merci d’écouter La Communauté des Invisibles ! Mon nom est Joffrey Lebourg, enseignant, journaliste, podcasteur (j’ai également enregistré une série sur les mythologies du monde, Le Cercle des Dieux Disparus) et romancier aux quinze ouvrages, répartis entre quatre sagas.
Je vous invite à découvrir mes univers sur les sites www.les-sept-reliques.fr (pour tous les amateurs de quête épique à la recherche d’un renouveau du genre) ou www.chroniquesdunouveaumonde.fr (si votre fibre vous entraîne davantage vers une odyssée culturelle autour de la Terre, à la rencontre de ses peuples oubliés).
Dans ce troisième épisode, après Elfes et Nains, je voudrais démystifier une autre coqueluche de la littérature contemporaine : le vampire. Une créature originaire d'Europe de l'Est et de Russie, où elle porte le nom "oupyr". Ca désigne alors un simple mort-vivant, la tradition était d'enterrer les gens avec une pierre dans la bouche pour les empêcher de se relever de leur tombe.
La première révision du mythe daterait de l'Angleterre victorienne, époque très tournée vers le mysticisme. D’abord via quelques apparitions mineures, notamment Carmilla, de Joseph Sheridan le Fanu : sous ses airs de jeune fille angélique, l’auteur dépeint un véritable démon, cruel et lascif, qui dort dans un cercueil plein de sang – il ne semble pas le boire. Et l’on ne sait pas bien si elle blesse sa jeune victime, ou si elle se contente de « vampiriser » ses forces par sa seule compagnie.
Arrive ensuite Bram Stocker, avec son Dracula. Il s'inspire d'un seigneur moldave du XIIe siècle, particulièrement sanguinaire, Vlad Tepes fils de Vlad Drakul (« Vlad le dragon »). D'où Dracula. C'est Stocker qui fixe la définition moderne du vampire : allergique au soleil, à l'argent, aux symboles religieux et capable de guérir de n'importe quelle blessure mineure – c’est-à-dire tout, sauf le cœur percé et la tête tranchée.
Ce personnage de Dracula est monstrueux mais Stocker nous joue une sorte de remake de La Belle et la Bête, puisque la jeune Wilhemina, enlevée par Dracula, va finir par en tomber amoureuse (et lui d'elle). Elle découvre que c'est aussi un être sensible, très cultivé et se sentant horriblement seul. Avec Dracula, Stocker invente le « vampire romantique ».
Cette figure, vous le savez sans doute, a inondé la littérature il y a quelques années. L’édition connaît des effets de mode, il y a eu la dystopie, le postapocalyptique, en ce moment c’est la « romantasy ». Et une vague initiée avec Twilight, qui était un peu avant-gardiste, puis tout le monde s'est mis à inventer son vampire sauce guimauve. D’expérience de lecteur, c’était très pénible, on ne trouvait plus rien d’autre en librairie !
Ces nouveaux vampires ne sont plus obligatoirement des morts-vivants, dans la mesure où certains peuvent se reproduire. C’est aussi le parti que j’ai pris les rares fois où j’en ai intégrés à mes romans – la dernière en date est le troisième tome des Sept Reliques. Je fais aussi en sorte qu’ils attaquent uniquement du bétail car, dans mon univers, la viande et le sang humains sont infects. Corrompus par l’ensemble de nos vices…
Intro : All the works of Nature which adorn the World – Vista, Nightwish
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pas de transcription pour le moment.
Joffrey LEBOURG
Joffrey LEBOURG
Vous devez être connecté pour soumettre un avis.
Joffrey LEBOURG