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Épisode
28 février 2025 - 46min
Discussion avec Victoire TuaillonDans le cadre du Festival Effraction « Quand j’écris le mot famille, allez savoir pourquoi, je mange le m – on lit faille.C’est depuis cette fêlure que j’ai écrit ce livre. D’aussi loin que je me souvienne, sortir de chez moi allait avec un immense soulagement et, plus...
Discussion avec Victoire TuaillonDans le cadre du Festival Effraction « Quand j’écris le mot famille, allez savoir pourquoi, je mange le m – on lit faille.C’est depuis cette fêlure que j’ai écrit ce livre. D’aussi loin que je me souvienne, sortir de chez moi allait avec un immense soulagement et, plus secrète, une profonde joie. L’extérieur était une promesse.Là où certains voient un refuge, d’autres voient une prison. Ceux-là préfèrent la fuite à l’ancrage, et s’inquiètent d’une vie trop normée. C’est à ces personnes que je m’intéresse ici : celles qui, par instinct, se méfient du familier. Celles qui se sentent fauves, désaxées, intimement exilées. Celles que le groupe a expulsées, ou qui le rejettent, pour des raisons intimes, politiques ou métaphysiques – tout à la fois. Celles qui, tout en aimant leur foyer, s’y sentent parfois piégées. Celles qui refusent, ne parviennent pas, ou n’aspirent pas, à s’établir.Toutes celles qui doivent couper pour rester vivantes. »Blandine Rinkel À lire – Blandine Rinkel, La faille, Stock, coll. « La Bleue », 2025
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Discussion avec Victoire Tuaillon
Dans le cadre du Festival Effraction
« Quand j’écris le mot famille, allez savoir pourquoi, je mange le m – on lit faille.
C’est depuis cette fêlure que j’ai écrit ce livre. D’aussi loin que je me souvienne, sortir de chez moi allait avec un immense soulagement et, plus secrète, une profonde joie. L’extérieur était une promesse.
Là où certains voient un refuge, d’autres voient une prison. Ceux-là préfèrent la fuite à l’ancrage, et s’inquiètent d’une vie trop normée. C’est à ces personnes que je m’intéresse ici : celles qui, par instinct, se méfient du familier. Celles qui se sentent fauves, désaxées, intimement exilées. Celles que le groupe a expulsées, ou qui le rejettent, pour des raisons intimes, politiques ou métaphysiques – tout à la fois. Celles qui, tout en aimant leur foyer, s’y sentent parfois piégées. Celles qui refusent, ne parviennent pas, ou n’aspirent pas, à s’établir.
Toutes celles qui doivent couper pour rester vivantes. »
Blandine Rinkel
À lire – Blandine Rinkel, La faille, Stock, coll. « La Bleue », 2025
Pas de transcription pour le moment.
Maison de la Poésie Paris
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