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Épisode
21 juin 2025 - 20min
Jusqu’au 28 septembre, la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris raconte une ville, un pays et une planète coupés en deux à travers une exposition dense et passionnante Le Mur de Berlin. Un monde divisé. Ils étaient trop lourds pour les rentrer à l’intérieur : six morceaux du Mur...
Jusqu’au 28 septembre, la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris raconte une ville, un pays et une planète coupés en deux à travers une exposition dense et passionnante Le Mur de Berlin. Un monde divisé. Ils étaient trop lourds pour les rentrer à l’intérieur : six morceaux du Mur de Berlin sont exposés devant la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, sur la place du Trocadéro, dans un petit espace jouxtant l’esplanade qui fait face à la tour Eiffel : 10 mètres de long, 3 mètres et demi de haut, et plus de 2 tonnes et demie ! L’exposition commence donc sur le parvis, avant même la billetterie, et avant une plongée dans un demi-siècle d’histoire d’une ville – Berlin – d’un pays – l’Allemagne – et du monde : celui de la guerre froide. Le Mur de Berlin. Un Monde divisé, tel est le titre de cet événement qui fait escale à Paris, première étape internationale après sa naissance à Madrid. Quelque 200 objets originaux et une kyrielle de témoignages qui racontent à hauteur d’hommes et de femmes le vécu des Berlinois de chaque côté du Mur, en le mettant en perspective avec l’évolution du monde de 1945 et la fin de la guerre mondiale jusqu’à la chute du Mur en novembre 1989. À lire aussiMur de Berlin : de sa construction à sa chute, les dates clés Pendant 28 ans, depuis son érection dans la nuit du 12 au 13 août 1961 jusqu’à sa chute (9 novembre 1989), ce symbole de la fracture entre l’Est et l’Ouest a séparé les familles, les amis, les voisins et la nation allemande tout entière. Le dispositif frontalier sera ensuite renforcé au fil des années pour empêcher les fuites à l’ouest. L’exposition présente notamment des photos de Berlinois en train de sauter des fenêtres des immeubles de la Bernauer Strasse le 22 septembre 1961. Parmi eux, Ida Siekmann se blesse grièvement en sautant du troisième étage. Elle mourra lors de son transfert à l’hôpital, devenant ainsi la première victime du Mur. Le parcours évoque aussi la course aux armements et accorde une large place à la menace nucléaire, et cet « équilibre de la terreur » a plané d’un bout à l’autre sur ce monde divisé. On ne peut être que frappé par cette petite plaque d’identification distribuée en 1952 dans les écoles publiques de New York, destinée à identifier les corps en cas d’attaque nucléaire. L’exposition montre également, notamment à travers des affiches, l’importance de la propagande. On est loin de la « poignée de main de Torgau » le 25 avril 1945, quand deux soldats, un Soviétique, l’autre Américain, se rejoignirent et fraternisèrent sur un pont au-dessus de l’Elbe. Le blocus et le pont aérien de 1948-1949, la grève des cheminots de 1949 et l’insurrection de 1953 sont également évoqués à travers des objets, des photos et des cartes. ► Le Mur de Berlin, un monde divisé, à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine (Paris) jusqu’au 28 septembre 2025.
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Jusqu’au 28 septembre, la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris raconte une ville, un pays et une planète coupés en deux à travers une exposition dense et passionnante Le Mur de Berlin. Un monde divisé.
Ils étaient trop lourds pour les rentrer à l’intérieur : six morceaux du Mur de Berlin sont exposés devant la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, sur la place du Trocadéro, dans un petit espace jouxtant l’esplanade qui fait face à la tour Eiffel : 10 mètres de long, 3 mètres et demi de haut, et plus de 2 tonnes et demie !
L’exposition commence donc sur le parvis, avant même la billetterie, et avant une plongée dans un demi-siècle d’histoire d’une ville – Berlin – d’un pays – l’Allemagne – et du monde : celui de la guerre froide. Le Mur de Berlin. Un Monde divisé, tel est le titre de cet événement qui fait escale à Paris, première étape internationale après sa naissance à Madrid. Quelque 200 objets originaux et une kyrielle de témoignages qui racontent à hauteur d’hommes et de femmes le vécu des Berlinois de chaque côté du Mur, en le mettant en perspective avec l’évolution du monde de 1945 et la fin de la guerre mondiale jusqu’à la chute du Mur en novembre 1989.
À lire aussiMur de Berlin : de sa construction à sa chute, les dates clés
Pendant 28 ans, depuis son érection dans la nuit du 12 au 13 août 1961 jusqu’à sa chute (9 novembre 1989), ce symbole de la fracture entre l’Est et l’Ouest a séparé les familles, les amis, les voisins et la nation allemande tout entière. Le dispositif frontalier sera ensuite renforcé au fil des années pour empêcher les fuites à l’ouest.
L’exposition présente notamment des photos de Berlinois en train de sauter des fenêtres des immeubles de la Bernauer Strasse le 22 septembre 1961. Parmi eux, Ida Siekmann se blesse grièvement en sautant du troisième étage. Elle mourra lors de son transfert à l’hôpital, devenant ainsi la première victime du Mur.
Le parcours évoque aussi la course aux armements et accorde une large place à la menace nucléaire, et cet « équilibre de la terreur » a plané d’un bout à l’autre sur ce monde divisé. On ne peut être que frappé par cette petite plaque d’identification distribuée en 1952 dans les écoles publiques de New York, destinée à identifier les corps en cas d’attaque nucléaire.
L’exposition montre également, notamment à travers des affiches, l’importance de la propagande. On est loin de la « poignée de main de Torgau » le 25 avril 1945, quand deux soldats, un Soviétique, l’autre Américain, se rejoignirent et fraternisèrent sur un pont au-dessus de l’Elbe. Le blocus et le pont aérien de 1948-1949, la grève des cheminots de 1949 et l’insurrection de 1953 sont également évoqués à travers des objets, des photos et des cartes.
► Le Mur de Berlin, un monde divisé, à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine (Paris) jusqu’au 28 septembre 2025.
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RFI
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