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Épisode
30 juin 2025 - 5min
Cette semaine, les prémices d’un accord de paix entre Iran et Israël ont su calmer les marchés. Mais la fin de la trêve des tarifs américains, prévue le 9 juillet, risque de signer le retour de l’incertitude et de la volatilité. 🇺🇸 États-Unis Outre-atlantique, la Réserve fédérale américaine continue à faire preuve de mutisme, sans...
Cette semaine, les prémices d’un accord de paix entre Iran et Israël ont su calmer les marchés. Mais la fin de la trêve des tarifs américains, prévue le 9 juillet, risque de signer le retour de l’incertitude et de la volatilité. 🇺🇸 États-Unis Outre-atlantique, la Réserve fédérale américaine continue à faire preuve de mutisme, sans réels indicateurs pour les acteurs de marché. D’un côté, les tarifs douaniers doivent reprendre le 9 juillet, et sans accord établi avec l’ensemble des pays concernés, cela pourrait être le retour des tensions commerciales et donc de risque inflationniste. D’un autre côté, la mise en place de ces derniers ralentirait indubitablement le commerce international, ce qui repousserait toute perspective de hausse de taux. Dans son dernier discours, Jerome Powell justifie son attentisme et son inaction, notamment face aux invectives répétées de Donald Trump : « Si nous commettons une erreur, les gens en paieront le prix pendant longtemps ». Dans ce contexte, les principaux indicateurs macroéconomiques vont servir de véritable boussole au président de la Fed. En effet, le marché immobilier résiste et semble robuste, malgré une baisse marquée de la confiance des consommateurs, indicateur clé de la santé économique des US. Concernant l’inflation, l’indice des prix à la production ou PCE (Price Consumer Expenditure) ressort en hausse, après une contraction prolongée en mai. L’indice des prix à la consommation de juin et de juillet seront donc déterminants pour la stratégie monétaire américaine. Le point d’inquiétude se concentre sur le PIB trimestriel qui se contracte à -0,50%, contre +2,40% précédemment. La croissance de la première puissance mondiale bat de l’aile, et ce malgré des indices d’activité PMI solides, tout du moins en apparence… 🇪🇺 Europe Sur le vieux continent, Christine Lagarde a pris la parole afin de confirmer que l’inflation demeurait sous contrôle. La présidente de la BCE encourage également les dirigeants européens à profiter de cette stabilité afin de renforcer son autonomie face à l’incertitude subie aux Etats-Unis. En Angleterre, le directeur de la BoE ou Bank of England, AndrewBailey, redoute un scénario de stagflation qui se traduit par une économie à l’arrêt et des prix à la hausse. La croissance peine à redémarrer depuis quelque temps, tandis que l’inflation reste préoccupante, notamment suite au regain de volatilité sur les cours du pétrole. En France, l’inflation qui semblait définitivement sous contrôle avec des niveaux bien en deçà de la zone-cible de la BCE, a vu les derniers chiffres pointer une hausse modérée de l’inflation en juin à +0,90% en rythme annuel. Cela pourrait relancer les interrogations sur l’orientation de la politique monétaire en zone euro, d’autant que la BCE a opté pour une attitude expansionniste depuis la première baisse de taux il y a aujourd’hui un an. 🇨🇳🇯🇵 Asie En Asie, l'accord qui doit encadrer le commerce des terres rares entre la Chine et les États-Unis semble sur la bonne voie. Après une escalade des tensions, un terrain d’entente a pu être trouvé, même si le doute persiste quant à la bonne foi des deux parties. Ce secteur des terres rares est d’ailleurs hautement stratégique au niveau géopolitique et notamment dans le secteur des véhicules électriques. En effet, alors que Tesla dominait le marché, les constructeurs chinois grignotent rapidement des parts de marché de plus en plus importantes avec des marques comme BYD ou Xiaomi. Les Américains perdent du terrain et cette décélération est amplifiée par les « bad buzz » répétés et autres déboires d’Elon Musk. Au Japon, Tokyo poursuit les négociations avec les États-Unis afin de trouver un accord avant la date butoir. Sous pression inflationniste, le pays jongle entre la normalisation de sa politique monétaire et l’incertitude extrême liée à la politique commerciale américaine. 🛢️ Matières premières Ce week-end, les États-Unis ont frappé les trois principaux sites nucléaires iraniens. Le véritable risque géostratégique résidait autour du détroit d’Ormuz qui ne concentre pas moins de 20% du trafic pétrolier mondial. Cependant, cette menace était jugée peu crédible par les dirigeants mondiaux puisqu’une telle décision aurait complètement isolé le pays sur la scène internationale. Les États-Unis ont donc appelé à une désescalade, ce qui a abouti à l’annonce d’un cessez-le-feu entre les deux pays. Ce retour au calme s’est accompagné d’un relent d’espoir presque exagéré, avec une accalmie sur le cours du baril et un rebond significatif des marchés actions. ---- Un podcast Widoowin Cross Asset Solutions - rédigé par Aurelien Herlem et Quentin Di Dia
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Cette semaine, les prémices d’un accord de paix entre Iran et Israël ont su calmer les marchés. Mais la fin de la trêve des tarifs américains, prévue le 9 juillet, risque de signer le retour de l’incertitude et de la volatilité.
🇺🇸 États-Unis
Outre-atlantique, la Réserve fédérale américaine continue à faire preuve de mutisme, sans réels indicateurs pour les acteurs de marché. D’un côté, les tarifs douaniers doivent reprendre le 9 juillet, et sans accord établi avec l’ensemble des pays concernés, cela pourrait être le retour des tensions commerciales et donc de risque inflationniste. D’un autre côté, la mise en place de ces derniers ralentirait indubitablement le commerce international, ce qui repousserait toute perspective de hausse de taux.
Dans son dernier discours, Jerome Powell justifie son attentisme et son inaction, notamment face aux invectives répétées de Donald Trump : « Si nous commettons une erreur, les gens en paieront le prix pendant longtemps ».
Dans ce contexte, les principaux indicateurs macroéconomiques vont servir de véritable boussole au président de la Fed. En effet, le marché immobilier résiste et semble robuste, malgré une baisse marquée de la confiance des consommateurs, indicateur clé de la santé économique des US. Concernant l’inflation, l’indice des prix à la production ou PCE (Price Consumer Expenditure) ressort en hausse, après une contraction prolongée en mai. L’indice des prix à la consommation de juin et de juillet seront donc déterminants pour la stratégie monétaire américaine.
Le point d’inquiétude se concentre sur le PIB trimestriel qui se contracte à -0,50%, contre +2,40% précédemment. La croissance de la première puissance mondiale bat de l’aile, et ce malgré des indices d’activité PMI solides, tout du moins en apparence…
🇪🇺 Europe
Sur le vieux continent, Christine Lagarde a pris la parole afin de confirmer que l’inflation demeurait sous contrôle. La présidente de la BCE encourage également les dirigeants européens à profiter de cette stabilité afin de renforcer son autonomie face à l’incertitude subie aux Etats-Unis.
En Angleterre, le directeur de la BoE ou Bank of England, AndrewBailey, redoute un scénario de stagflation qui se traduit par une économie à l’arrêt et des prix à la hausse. La croissance peine à redémarrer depuis quelque temps, tandis que l’inflation reste préoccupante, notamment suite au regain de volatilité sur les cours du pétrole.
En France, l’inflation qui semblait définitivement sous contrôle avec des niveaux bien en deçà de la zone-cible de la BCE, a vu les derniers chiffres pointer une hausse modérée de l’inflation en juin à +0,90% en rythme annuel. Cela pourrait relancer les interrogations sur l’orientation de la politique monétaire en zone euro, d’autant que la BCE a opté pour une attitude expansionniste depuis la première baisse de taux il y a aujourd’hui un an.
🇨🇳🇯🇵 Asie
En Asie, l'accord qui doit encadrer le commerce des terres rares entre la Chine et les États-Unis semble sur la bonne voie. Après une escalade des tensions, un terrain d’entente a pu être trouvé, même si le doute persiste quant à la bonne foi des deux parties.
Ce secteur des terres rares est d’ailleurs hautement stratégique au niveau géopolitique et notamment dans le secteur des véhicules électriques. En effet, alors que Tesla dominait le marché, les constructeurs chinois grignotent rapidement des parts de marché de plus en plus importantes avec des marques comme BYD ou Xiaomi. Les Américains perdent du terrain et cette décélération est amplifiée par les « bad buzz » répétés et autres déboires d’Elon Musk.
Au Japon, Tokyo poursuit les négociations avec les États-Unis afin de trouver un accord avant la date butoir. Sous pression inflationniste, le pays jongle entre la normalisation de sa politique monétaire et l’incertitude extrême liée à la politique commerciale américaine.
🛢️ Matières premières
Ce week-end, les États-Unis ont frappé les trois principaux sites nucléaires iraniens. Le véritable risque géostratégique résidait autour du détroit d’Ormuz qui ne concentre pas moins de 20% du trafic pétrolier mondial. Cependant, cette menace était jugée peu crédible par les dirigeants mondiaux puisqu’une telle décision aurait complètement isolé le pays sur la scène internationale.
Les États-Unis ont donc appelé à une désescalade, ce qui a abouti à l’annonce d’un cessez-le-feu entre les deux pays. Ce retour au calme s’est accompagné d’un relent d’espoir presque exagéré, avec une accalmie sur le cours du baril et un rebond significatif des marchés actions.
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Un podcast Widoowin Cross Asset Solutions - rédigé par Aurelien Herlem et Quentin Di Dia
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