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Épisode
1 août 2025 - 4min
Cette semaine, tous les regards étaient tournés vers la Réserve Fédérale, tandis que l’Europe cédait du terrain à Washington. 🇺🇸 États-Unis Aux États-Unis, la Fed a maintenu ses taux inchangés entre 4,25% et 4,50%, pour la cinquième fois consécutive. Elle justifie ce statu quo par une inflation élevée et un marché du travail...
Cette semaine, tous les regards étaient tournés vers la Réserve Fédérale, tandis que l’Europe cédait du terrain à Washington. 🇺🇸 États-Unis Aux États-Unis, la Fed a maintenu ses taux inchangés entre 4,25% et 4,50%, pour la cinquième fois consécutive. Elle justifie ce statu quo par une inflation élevée et un marché du travail solide. En comparaison, la BCE a déjà entamé un assouplissement de sa politique monétaire, et le taux directeur américain est plus élevé que celui de la plupart des grandes banques centrales. À cela s’ajoutent les incertitudes liées aux droits de douane, poussant la Fed à conserver une approche prudente. Côté macroéconomique, après un premier trimestre difficile, le PIB américain au second trimestre a connu une croissance significative. Parallèlement, les rapports ADP et NFP indiquent une progression des créations d’emplois, même si le NFP ressort en dessous du consensus. En revanche, l’indice PCE Core annuel montre une accélération de l’inflation en juin, dépassant les attentes des analystes. Dans ce contexte, la reprise de la croissance et la solidité de l’emploi renforcent les attentes d’un assouplissement en septembre, mais la hausse des prix pourrait compliquer la décision de la Fed. Par ailleurs, les finances publiques des États-Unis se détériorent à un rythme préoccupant. D’après les projections, la dette publique pourrait atteindre 169% du produit intérieur brut d’ici 2055. Ce niveau est déjà élevé, mais ce qui inquiète surtout, c’est le poids des intérêts qui pourrait passer de 2,10% à 5,40% du PIB sur la même période. 🇪🇺 Europe De l’autre côté de l’Atlantique, l’accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis s’est conclu par une victoire écrasante pour Washington. Sous la pression, l’UE accepte de tripler les droits de douane, passant de 4,80% en début d’année à 15%. Elle s’engage aussi à augmenter ses importations d’énergie, ses investissements et ses achats d’armement, pour un total de plusieurs centaines de milliards de dollars. Pour l’instant, la faiblesse du dollar face à l’euro permet de compenser en partie l’impact des tarifs douaniers. Mais à plus long terme, cet accord pourrait freiner les exportations et ralentir la croissance. Sur le plan macroéconomique, l’Europe est à l’arrêt, que ce soit au niveau du PIB, de l’inflation ou de l’emploi. Malgré les baisses des taux d’intérêt et le plan de relance allemand, l’activité peine à repartir. Cette situation fragile pourrait pousser la BCE à accélérer l’assouplissement de sa politique monétaire pour soutenir la croissance. 🇨🇳🇯🇵 Asie Du côté asiatique, la Banque centrale du Japon a décidé de maintenir ses taux d'intérêt à 0,50%, comme prévu. Cette décision intervient alors que le Japon fait face à une croissance faible, une inflation persistante et des incertitudes sur les effets des tarifs douaniers. Du côté de Pékin, les négociations avec Washington se poursuivent et n’ont pas encore abouti à un accord concret. En effet, les deux camps ont discuté de la possibilité de prolonger la trêve tarifaire au-delà du premier août, mais aucune décision n’a été prise pour le moment. Dans ce contexte, la signature d’un accord pourrait redonner un nouveau souffle à l’économie chinoise, confrontée à une croissance en berne. 🛢️ Matières premières Le président américain intensifie la pression sur le Kremlin en menaçant d’imposer des sanctions sur le pétrole russe afin d’accélérer la fin du conflit en Ukraine. Si la guerre économique semble lui avoir réussi, la paix en Ukraine, promise dès le début de son mandat, tarde à se concrétiser. Par ailleurs, depuis que la Maison Blanche a annoncé la surtaxe de 50% sur le cuivre, son prix à New York dépasse de 26% celui de Londres. Cette situation entraînera une hausse des coûts pour les industriels américains, qui la répercuteront sur les prix finaux, alimentant l’inflation. ---- Un podcast Widoowin Cross Asset Solutions - rédigé par Eloi Buffeteau et Quentin Di Dia
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Cette semaine, tous les regards étaient tournés vers la Réserve Fédérale, tandis que l’Europe cédait du terrain à Washington.
🇺🇸 États-Unis
Aux États-Unis, la Fed a maintenu ses taux inchangés entre 4,25% et 4,50%, pour la cinquième fois consécutive. Elle justifie ce statu quo par une inflation élevée et un marché du travail solide. En comparaison, la BCE a déjà entamé un assouplissement de sa politique monétaire, et le taux directeur américain est plus élevé que celui de la plupart des grandes banques centrales. À cela s’ajoutent les incertitudes liées aux droits de douane, poussant la Fed à conserver une approche prudente.
Côté macroéconomique, après un premier trimestre difficile, le PIB américain au second trimestre a connu une croissance significative. Parallèlement, les rapports ADP et NFP indiquent une progression des créations d’emplois, même si le NFP ressort en dessous du consensus. En revanche, l’indice PCE Core annuel montre une accélération de l’inflation en juin, dépassant les attentes des analystes. Dans ce contexte, la reprise de la croissance et la solidité de l’emploi renforcent les attentes d’un assouplissement en septembre, mais la hausse des prix pourrait compliquer la décision de la Fed.
Par ailleurs, les finances publiques des États-Unis se détériorent à un rythme préoccupant. D’après les projections, la dette publique pourrait atteindre 169% du produit intérieur brut d’ici 2055. Ce niveau est déjà élevé, mais ce qui inquiète surtout, c’est le poids des intérêts qui pourrait passer de 2,10% à 5,40% du PIB sur la même période.
🇪🇺 Europe
De l’autre côté de l’Atlantique, l’accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis s’est conclu par une victoire écrasante pour Washington. Sous la pression, l’UE accepte de tripler les droits de douane, passant de 4,80% en début d’année à 15%. Elle s’engage aussi à augmenter ses importations d’énergie, ses investissements et ses achats d’armement, pour un total de plusieurs centaines de milliards de dollars. Pour l’instant, la faiblesse du dollar face à l’euro permet de compenser en partie l’impact des tarifs douaniers. Mais à plus long terme, cet accord pourrait freiner les exportations et ralentir la croissance.
Sur le plan macroéconomique, l’Europe est à l’arrêt, que ce soit au niveau du PIB, de l’inflation ou de l’emploi. Malgré les baisses des taux d’intérêt et le plan de relance allemand, l’activité peine à repartir. Cette situation fragile pourrait pousser la BCE à accélérer l’assouplissement de sa politique monétaire pour soutenir la croissance.
🇨🇳🇯🇵 Asie
Du côté asiatique, la Banque centrale du Japon a décidé de maintenir ses taux d'intérêt à 0,50%, comme prévu. Cette décision intervient alors que le Japon fait face à une croissance faible, une inflation persistante et des incertitudes sur les effets des tarifs douaniers.
Du côté de Pékin, les négociations avec Washington se poursuivent et n’ont pas encore abouti à un accord concret. En effet, les deux camps ont discuté de la possibilité de prolonger la trêve tarifaire au-delà du premier août, mais aucune décision n’a été prise pour le moment. Dans ce contexte, la signature d’un accord pourrait redonner un nouveau souffle à l’économie chinoise, confrontée à une croissance en berne.
🛢️ Matières premières
Le président américain intensifie la pression sur le Kremlin en menaçant d’imposer des sanctions sur le pétrole russe afin d’accélérer la fin du conflit en Ukraine. Si la guerre économique semble lui avoir réussi, la paix en Ukraine, promise dès le début de son mandat, tarde à se concrétiser.
Par ailleurs, depuis que la Maison Blanche a annoncé la surtaxe de 50% sur le cuivre, son prix à New York dépasse de 26% celui de Londres. Cette situation entraînera une hausse des coûts pour les industriels américains, qui la répercuteront sur les prix finaux, alimentant l’inflation.
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Un podcast Widoowin Cross Asset Solutions - rédigé par Eloi Buffeteau et Quentin Di Dia
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